Historique

Le CASAVO a été fondé par Jean-Claude Niel en 1991.

« Bénévole et quelque peu mécène » comme il se décrivait, Jean Claude était plongeur depuis 1976. Il fut moniteur de 1978 à 1995 au Centre Nautique de Taverny (C.N.T.), qui devint par la suite Taverny Sports Nautique (T.S.N.). Dès 1978, avec une équipe du C.N.T., il commença ses fouilles et prospections en milieu sub-aquatique.

Il fut aussi le fondateur du Festival des Sciences et Techniques Subaquatiques à Taverny, de 1986 à 1993. Chaque année, il y était présenté 4 thèmes sub-aquatiques, l’Archéologie, la Spéléologie, la Biologie et les Techniques sous-marines. Les orateurs agrémentaient leurs conférences de films ou diaporamas illustrant leur prestation. Ces séances s’adressaient à 300 ou 400 scolaires le matin, et le soir de 18 à 24 heures à 750 ou 800 adultes venant de 11 départements, de Belgique, et de Suisse.

En 1992, le CASAVO obtient auprès de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports le double agrément :

  • Culturel N° 95VO429JEP
  • Sportif N° 9593S14224-93

Le CASAVO était à l’époque l’un des rares clubs à avoir ce double agreement de la DDJS. Jean Claude Niel fut président du club jusqu’en 2008, année où il nous quitta.

 

L’OBJECTIF

L’objectif du club est de former des plongeurs d’exploration aux techniques archéologiques de fouilles en milieu humide, d’utiliser un matériel professionnel, avec des conditions difficiles en raison du courant, du passage des bateaux à proximité et sans visibilité, et cela pour la sauvegarde du patrimoine.

Le club étant composé de plongeurs passionnés et amateurs, il travaille en collaboration avec des professionnels de l’archéologie, dans le respect des autorisations des instances réglementaires.

L’ACTIVITÉ DU CLUB

Depuis sa création, le CASAVO a réalisés plusieurs recherches :
– De 1978 à 1981 nous avons recherché une Besogne, bateau chargé de 110 tonnes de cloches réquisitionnées à la révolution pour fondre des canons de marine, qui avait coulé à l’Isle Adam.
– De 1982 à 1990 nous avons prospecté jusqu’à Beaumont sur Oise.
– En 1990 et 1991 nous avons découvert à Beaumont sur Oise et Persan les pieux du pont gallo-romain qui ont été datés au carbone 14 entre –50 à + 40 ap J.C.
– De 1992 à 1993 Nous avons prospecté toujours en remontant l’Oise jusqu’à l’île de Bruyères sur Oise.
– De 1994 à 1996 à la recherche d’un passage à gué gallo-romain, nous avons découvert et remis à jour un magnifique pavage donnant accès à un passage de bac fait ou refait à l’époque du second Empire.
– De 1997 à 2001, nous avons découvert 500 mètres en amont une énigmatique grande pierre plate, qui s’avèrerait être une dalle supérieure d’allée couverte récupérée et laissée sur place à une époque indéterminée, peut-être à l’époque de la construction de l’église de Bruyères sur Oise. Sous cette pierre nous avons découvert et fouillé un équipement de berge. Ce pavage peut avoir une relation avec la « Villae » gallo-romaine de 110 mètres de longueur, située à un mille de la ville de Beaumont sur Oise, dont les sub-structures ont été découvertes en 1972 par photo aérienne prises par Rémy Guadagnin. Cependant malgré les très nombreux morceaux de céramiques datés du Ier au IIIème siècle que nous avons extrait du fond de la rivière, mais n’ayant trouvé aucun morceau de bois en place qui pourrait avoir une relation quelconque avec cette structure, nous ne pouvons affirmer que celle-ci correspond bien à un port ou quai gallo-romain en rapport avec la « villae ».
– De 2001 à 2007, étant arrivés en amont de l’Oise à la limite du Val d’Oise, nous avons recherché les vestiges du pont gallo-romain traversant l’Oise en amont de l’île saint Martin, puis le pont ou gué gaulois en amont du pont actuel au niveau de l’île du Pothuy.
– En 2008, nous avons commencé à prospecter dans l’Epte à la recherche du passage à gué de la chaussée Jules César, voie Gallo romaine reliant Paris à Rouen.
– Depuis 2014, étant arrivés à la conclusion que la voie identifiée au niveau du gué était d’origine médiévale, nous avons repris une prospection globale sur l’ensemble du cours de l’Ente, sur la commune de St Clair, à la recherche de différents aménagements médiévaux décrits dans les textes anciens. Une zone identifiée comme une des deux pêcheries présentes à l’époque a été identifiée en amont du tronçon exploré.